Marc Fesneau signe le plan Ambition bio 2027
Le ministre de l’Agriculture a dévoilé les ambitions du gouvernement pour l’agriculture biologique, à l’horizon de 2027 : stimuler la demande et renforcer la confiance des consommateurs, consolider et développer les filières, et accompagner les opérateurs face aux enjeux sociétaux et environnementaux.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Après avoir annoncé une revalorisation de 40 millions d’euros de l’aide d’urgence pour les producteurs bio en difficulté, Marc Fesneau a dévoilé ce 28 février, le nouveau plan Ambition bio (PAB) à l’horizon de 2027. « Une bonne nouvelle pour la bio », s’est-il réjoui.
Ce plan se veut être la déclinaison française du plan d’action bio européen de 2021, et s’articule autour de trois axes. « La situation est hétérogène d’un territoire à l’autre. L’objectif est que l’ensemble des régions soient dotées d’un plan bio d’ici 2027 », a ensuite précisé laDirection générale de la performance économique et environnementale des entreprises (DGPE) du ministère de l'Agriculture.
1 - Stimuler la demande
Alors que la filière biologique fait face à une réduction des achats des ménages, le plan Ambition bio 2027 prévoit de mieux suivre les tendances de consommation « afin d’adapter de manière cohérente la production et le marché biologique ». Cette action s’accompagne d’une meilleure compréhension des pratiques d’achats en restauration commerciale avec l’objectif d’accroître l’utilisation de denrées biologiques. L’Agence bio est aussi appelée à poursuivre sa campagne « Cuisinons plus bio » à destination des acteurs de la restauration hors domicile.
Pour encourager l’acte d’achat, le plan Ambition bio 2027 entérine la campagne de communication Bioréflexe lancée par l’Agence bio. Dans le cadre de la planification écologique, une enveloppe annuelle de 5 millions d’euros y sera dédiée. Un budget exceptionnel de 8 millions d’euros s’y ajoute pour l’année 2024. L’Agence bio travaille au lancement prochain de son Biotour. « Avec un biobus, nous irons dans toutes les grandes de villes de France pour discuter de bio », a expliqué Laure Verdeau, la directrice de l’Agence bio.
La grande distribution est aussi incitée à améliorer la visibilité des produits bio dans ses linéaires, ainsi que relayer la campagne de promotion Bioréflexe dans les enseignes de distribution.
2 - Consolider et développer les filières bio
Une étude « flash » doit être lancée pour dresser un état des lieux économique des filières et leurs perspectives sur les deux années à venir. En parallèle, une étude prospective lancée en mai dernier par le ministère de l’Agriculture en collaboration avec FranceAgriMer et l’Agence bio doit explorer les scénarios d’évolution de la bio à l’horizon 2040.
Les résultats de cette étude sont attendus pour juin prochain et devront « nourrir la stratégie de consolidation et de développement des filières », indique le ministère. Le plan Ambition bio 2027 prévoit aussi la mise en commun de données sur l’amont et l’aval des filières, qui s’appuiera sur les travaux de l’Observatoire de formation des prix et des marges.
Dans le contexte de crise que connaît le secteur, le plan Ambition bio 2027 propose aussi d’adapter les outils de gestion de crise existants dans les filières conventionnelles et d’encourager la mise en œuvre de la contractualisation écrite obligatoire, telle que prévue par les lois Egalim. « Cette action encourage la création d’organisations de producteurs ou d’associations d’organisations de producteurs pour renforcer la position des producteurs dans les négociations commerciales », justifie le ministère.
Régulièrement revalorisé, le fonds avenir bio sera doté de 18 millions d’euros en 2024. Pour favoriser les projets d’installation en bio, le plan Ambition bio 2027 appelle à favoriser les pratiques agroécologiques et le maintien en bio dans les règles de priorités du contrôle des structures.
3 - Accompagner aux enjeux sociétaux et environnementaux
Le plan Ambition bio 2027 prévoit d’amplifier la recherche sur la sélection variétale et animale pour répondre aux enjeux climatiques de l’agriculture biologique.
Dans le cadre d’Ecophyto 2030, une mission d’inspection générale sera lancée pour étudier les options d’indemnisation des producteurs bio confrontés à des pertes consécutives à des contaminations.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :